Depuis la déclaration de cas de pneumonie, par les autorités chinoises le 31 décembre 2019 et l’identification du coronavirus SARS-CoV-2, une décade après. La maladie s’est depuis répandue en n’épargnant aucun pays. Elle se caractérise par un nombre élevé de contagions et de décès. Ceci nous a interpellé de nous pencher sur les facteurs de gravité de cette zoonose du siècle.
Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle, transversale, portant sur 4 mois (1er avril au 31 juillet 2021), réalisée au niveau du service de pneumologie de l’EPH-Batna, Objectif évaluer les paramètres cliniques, physiologiques et radiologiques défavorables à l’évolution de cette infection. 480 malades diagnostiqués par RT-PCR, voir par une TDM thoracique, ont été hospitalisés. Nous avons déploré 41 décès (8,54 %), groupe dénommé G1. Le groupe G2, 76 patients(15,83 %), est composé de malades transférés en réanimation.
L’âge moyen G1 est de 71 ans avec des extrêmes de 55 et 89 ans versus respectivement 65 ans 37 et 99 ans en G2. La durée moyenne de séjour est de 3 jrs en G1 versus 5 jrs en G2 des extrêmes de 1 à 4 jrs dans G1 et 2 à 7 jrs en G2. Une moyenne de comorbidité associant 5 affections est retrouvée en G1 versus 3 en G2. Les affections sont : cardiopathies avec ou sans HTA (G1 55 % versus 47 %), diabète T2 (G1 : 11 % versus G2 : 21 %), M.T.E.V. (G1 8 % versus G2 7 %), troubles métaboliques (G1 : 3 % vs G2 : 8 %), obésité (G1 : 8 % vs G2 : 11 %), BPCO (3 cas en G1 et 2 en G2), (Insuffisance rénale (5 cas versus 8) SAHOS (G1 : 1 cas versus G2 : 2 cas), PID (G1 2 cas versus G2 1 cas), néoplasie (G1 : 2 cas pulmonaire versus 1 cas prostate). L’imagerie (classification SFR) montre des lésions Importantes 10 % en G1 versus 35 % en G2, sévère 62 % en G1 versus 53 % en G2 et critique 28 % en G1 versus 12 % en G2 Sur le plan fonctionnel, la SpO2 moyenne en G1 est de 52,5 % avec des extrêmes 37 et 75 % versus 72,9 % et 48–75 % en G2. Les perturbations biologiques CRP (Moyenne 132mg/L en G1 versus 96), la lymphopénie (39 % G1 vs19 %). Des D-dimères élevés (30 % en G1 versus 28 %).
L’âge avancé, le nombre de comorbidités, l’étendue des lésions radiologiques, une désaturation importante, des D-dimères élevés apparaissent comme des facteurs de mauvais pronostic dans notre série.
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Publié par Elsevier Masson SAS.